Automobile ce qui va changer en 2018

Le nombre de décès sur les routes belges continue de baisser chaque année. Selon les statistiques du SPF Economie, les morts dues aux accidents de la route en 2016 ont diminué de 13% par rapport à 2015. Cependant, les 15-29 ans restent les plus touchés par les accidents mortels.

09.02.2018

trafic urbain

En 2018, la principale mesure pour augmenter la sécurité routière est la réforme de l’obtention du permis de conduire. L’examen théorique est modifié depuis le 1er Janvier ; quant à l’examen pratique, une nouvelle filière sera ouverte le 1er Juillet.

L’année 2018 est aussi celle du durcissement des régulations concernant les voitures diesel les plus polluantes. Certains véhicules ne peuvent plus circuler dans la région de Bruxelles, qui sera désormais une “zone de basses émissions”. Dans cet article, nous revenons plus en détail sur ces deux mesures, et leur impact pour les automobilistes.

1. Les nouvelles règles du permis de conduire

permis de conduire

Plusieurs modifications vont être apportées cette année à l’examen du permis de conduire. L’examen théorique s’obtient toujours avec un score minimum de 41 points sur 50. Mais la notion de “faute grave” a été réintroduite dans l’épreuve. Les fautes graves désignent les infractions de 3ème ou 4ème degré :

par exemple, brûler un feu rouge, où emprunter un sens interdit. Ces erreurs sont désormais pénalisées de 5 points.


En Wallonie, l’examen pratique connaîtra quelques changements à partir du 1er Juillet 2018. Avant de passer l’épreuve, les candidats devront réussir au préalable un test de perception des risques. Ce test permettra d’évaluer la capacité du candidat à identifier les dangers potentiels lors de la conduite. Les candidats devront visionner cinq courts-métrages et répondent ensuite aux questions. Le score minimum est de 6/10.


Enfin, jusqu’à présent, le permis de conduire pouvait être obtenu via 2 filières : la filière libre et la filière auto-école. Au 1er Juillet, une troisième filière verra le jour : la filière en accès direct. Elle permet de passer l’examen sans avoir obtenu, au préalable, le permis de conduire provisoire. Néanmoins, cette filière est réservée aux candidats ayant au moins 25 ans, et ayant déjà suivi 30 heures de cours en auto-école.

2. La zone de basses émissions à Bruxelles

trafic urbain

Depuis le 1er Janvier 2018, la zone de basses émissions (ou LEZ : Low Emission Zone) est entrée en vigueur à Bruxelles. Les véhicules Diesel les plus polluants y sont donc interdits de circulation. Un procédé déjà expérimenté dans certaines capitales européennes comme Berlin et Stockholm, et qui a

pour but d’améliorer la qualité de l’air dans les grandes agglomérations.


Les véhicules interdits de circulation dans cette zone sont des véhicules Diesel de norme EURO 1, ou sans norme EURO. Les propriétaires de ces véhicules pourront payer un pass journalier, mais l’usage de ces pass sera limité à 8 jours par an. L’amende pour le non-respect de la zone de basses émissions a été fixée à 350 €. Durant une période transitoire de 9 mois, seuls des avertissements seront adressés aux automobilistes.


La régulation dans la zone va se durcir au fil des années. D’ici 2025, l’interdiction de circuler touchera de plus en plus de véhicules, et seules les voitures Diesel de norme EURO 6 pourront rouler dans Bruxelles.

3. Une Wallonie plus propre à l'horizon 2030

La réforme du permis de conduire a pour but de renforcer la formation des futurs conducteurs et de les préparer aux situations dangereuses qu'ils peuvent rencontrer en prenant le volant. Une préparation susceptible de diminuer le nombre d'accidents dans lesquels sont impliqués les jeunes conducteurs.


Quant à la Zone de basses émissions, elle pourrait se démocratiser dans la région Wallonne. Avec un objectif optimiste : faire de la Wallonie une région sans voiture Diesel d’ici 2030. Un pari qui semble difficile à tenir, alors que les automobilistes renoncent encore souvent à la dépense que représente l’achat d’une voiture hybride ou électrique.